L’ID. CROSS Concept mesure 4,16 m de long pour 1,83 m de large. Traduction : la taille d’un T-Cross, mais avec des ambitions électriques. L’empattement de 2,60 m libère de la place à l’intérieur, assez pour cinq passagers et un coffre de 450 litres. Pour les plus maniaques du rangement, un petit compartiment supplémentaire de 25 litres se cache sous le capot avant. Pas de quoi stocker les bagages pour les vacances, mais suffisant pour un câble de recharge ou deux packs de bière bavaroise.
Pour l’occasion, les designers ont visiblement eu carte blanche : jantes de 21 pouces baptisées « Balboa » (clin d’œil discret à Rocky, peut-être ?) et pneus 235/40 dessinés avec Goodyear pour prolonger visuellement les branches de la jante jusque dans le flanc. On sent que la mode est passée par là : même un concept de mobilité abordable doit enfiler des baskets de luxe.
Techniquement, l’ID. CROSS repose sur la plateforme MEB+, évolution de la MEB qui sert déjà de base à une bonne partie de la famille ID. Au menu : un moteur électrique de 155 kW (211 ch) monté à l’avant, une batterie logée dans le plancher, et une autonomie annoncée de 420 km WLTP. Pas de quoi rivaliser avec une limousine chinoise sur le papier, mais suffisant pour couvrir une semaine de trajets domicile-boulot sans déclencher l’angoisse de la prise.
La vitesse de pointe est fixée à 175 km/h, histoire de rester crédible sur autoroute allemande sans effrayer les ingénieurs batteries. Et pour ceux qui préfèrent les vacances en caravane, l’attelage homologué peut tracter jusqu’à 1 200 kg (freiné). Pas assez pour remorquer un voilier, mais largement suffisant pour un van de camping ou deux vélos électriques.
Volkswagen insiste : l’ID. CROSS n’est pas seulement un SUV électrique, c’est un « lieu de vie ». Traduction : un habitacle baigné dans une ambiance beige « Vanilla Chai », des sièges qui se rabattent intégralement pour transformer la voiture en canapé-lit, et même de vraies plantes intégrées dans la console centrale. Oui, des plantes. De quoi vérifier que vous avez bien la main verte avant d’oser acheter une maison avec jardin.
Le tout est orchestré par deux écrans numériques : un combiné de 11 pouces derrière le volant et un grand écran central de 13 pouces. Pour les amateurs de boutons physiques, quelques commandes directes subsistent, comme des balises de survie au milieu de cette mer tactile. L’ergonomie a été repensée, promet-on, avec une commande vocale plus naturelle. Reste à savoir si elle comprendra les jurons quand Waze décide de vous envoyer dans une impasse.
Côté design, Andreas Mindt, patron du style Volkswagen, parle d’un langage « Pure Positive ». Officiellement, il s’agit d’un mélange de clarté, de stabilité et d’une mystérieuse « sauce secrète ». Dans les faits, l’ID. CROSS reprend quelques codes maison – piliers C massifs, ligne de caisse rectiligne – et ajoute une signature lumineuse en 3D censée donner l’impression que la voiture sourit. Sympa en vitrine, mais on jugera sur route si le sourire tient face à un nid-de-poule.
La teinte « Urban Jungle » parachève l’ensemble. Un vert qui rappelle autant les forêts bavaroises que les gilets réfléchissants des livreurs de trottinettes. Un choix de couleur qui fait au moins parler, ce qui est déjà une victoire dans le segment des SUV compacts, saturé de gris métallisés.
L’ID. CROSS n’est pas un one-shot. Il fait partie d’une offensive de quatre petits modèles électriques destinés à renforcer l’entrée de gamme VW : l’ID.2all, l’ID. GTI Concept, l’ID. EVERY1 et donc ce SUV compact. Les versions de série arriveront progressivement à partir de 2026, avec la Polo et sa déclinaison GTI en éclaireurs. La déclinaison finale de l’ID. CROSS sera dévoilée à l’été 2026, avant une commercialisation prévue pour 2027.
En clair, Volkswagen veut réoccuper le terrain de l’accessibilité électrique avant que ses concurrents chinois n’aient installé leur campement définitif. Pour y parvenir, le groupe mise sur sa stratégie « Brand Group Core » (SEAT, CUPRA, Škoda et Volkswagen), un joli terme pour dire que tout le monde partagera plateformes, batteries et logiciels. L’économie d’échelle comme plan de bataille.
Plateforme : MEB+, traction avant
Moteur : 155 kW (211 ch)
Autonomie : 420 km WLTP
Vitesse max : 175 km/h
Dimensions : 4 161 x 1 839 x 1 588 mm
Empattement : 2 601 mm
Coffre : 450 l + 25 l (avant)
Attelage : 75 kg, remorque max 1 200 kg
Roues : 21 pouces, pneus 235/40 R21
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