Essai Hyundai Tucson Hybrid : fort en gueule ... ?

Pour son nouveau Tucson, le constructeur sud-coréen n’est pas de ceux qui se contentent d’une petite évolution. Non, pour son nouveau SUV compact, Hyundai est parti d’une feuille blanche, tant d’un point de vue esthétique que technique. Nouvelle plateforme et design plein de caractère, le Tucson compte bien se faire une place sur un segment pourtant saturé.

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Le design sobre et consensuel, c’est du passé pour Hyundai. Pour son nouveau modèle, c’est la révolution stylistique et un choix affirmé qui aura ses détracteurs et ses adorateurs. La face avant avec cette immense calandre incluant une inédite signature lumineuse est sans doute la pièce maîtresse de cette quatrième génération de Tucson. Très américaine dans le genre, on a tout de même l’impression qu’elle est en plus passée dans l’émission Pimp My Ride pour lui ajouter ces phares en forme d’ailes. Nous vous laissons seuls juges, disons que de notre côté, ce n’est pas notre tasse de thé.


Mais cet avant clivant n’en fait pas oublier le reste du dessin aux lignes marquées, ciselées et un peu tarabiscotées, notamment de profil. L’arrière pour sa part est sans doute la partie la plus sobre, avec une belle signature lumineuse comprenant un agréable bandeau. Néanmoins, cet esthétisme rejette les clignotants et le feu de recul très bas dans le bouclier, les rendant peu visibles des véhicules suiveurs.


Une chose est sûre, Hyundai n’hésite pas et propose un véhicule au caractère résolument affirmé qui, à n’en point douter, saura trouver son public.

Épuration esthétique
Tandis que l’extérieur joue sur des lignes incisives, presque agressives, l’habitacle joue la carte inverse avec des courbes très douces, calmes qui invitent à se détendre. Cet intérieur paraît d’autant plus accueillant avec l’ambiance claire de notre modèle d’essai, en finition haute Executive, dont les sièges se parent de cuir.


Grâce à des dimensions accrues de 2 cm en longueur (4,50 m) et en largeur (1,87 m), le Tucson propose plus d’espace à bord avec un volume de chargement en forte hausse offrant 616 litres pour cette version hybride (546 litres pour le Diesel), lorsque la banquette 40-20-40 a ses dossiers droits. En effet, en plus de gagner de l’espace aux jambes, les passagers arrière bénéficient de dossiers inclinables ainsi que d’une climatisation trizone et de deux prises USB.


Il en va de même pour les passagers avant qui trouvent de nombreux rangements de bonne taille ainsi que deux prises USB, une prise 12 V et la recharge par induction, judicieusement placée. Le reste de l’équipement fait bonne figure avec la caméra 360°, le régulateur adaptatif, la possibilité de démarrer et sortir la voiture de sa place via la clef, le toit panoramique ouvrant, les sièges avant ventilés, ces mêmes sièges ainsi que la banquette et le volant chauffants, un système audio Krell et l’éclairage d’ambiance avec 64 couleurs au choix. Le constructeur coréen reste fidèle à lui-même en proposant un équipement complet, a fortiori avec cette finition haute facturée à 44 000 €.


Derrière un tout nouveau volant multifonction ergonomique, le conducteur trouve un combiné d’instrumentation sous forme d’un écran de 10,25 pouces qui se passe d’une casquette de protection. Lors de notre essai pluvieux, cela n’a évidemment posé aucun problème, à vérifier lors de journées lumineuses.


L’écran d’infodivertissement, qui propose une diagonale de 10,25 pouces également, se révèle complet mais manque un peu de lisibilité et d’ergonomie. Néanmoins, notons la préservation d’une commande de climatisation complète fort pratique bien que sa forme tactile sur du noir laqué soit un calvaire pour les traces de doigts.

Tout dans le style ?
C’est un peu la question que l’on se pose lorsqu’il s’agit de prendre la route au volant de ce nouveau Tucson ; a-t-il autant de caractère à la conduite ? D’ailleurs, est-ce vraiment ce que l’on attend d’un modèle hybride comme celui-ci ?


En effet, notre modèle d’essai est le nouveau Tucson Hybrid, équipé d’une motorisation essence de 1,6 litre et 180 ch couplée à un moteur électrique de 60 ch alimenté par une petite batterie de 1,49 kWh. Dans le meilleur des cas, ce sont 230 ch et 350 Nm qui sont disponibles sous le pied droit du conducteur, de quoi accélérer les 1 639 kg du SUV de 0 à 100 km/h en tout juste 8 secondes.


À la conduite, c’est une certaine douceur d’usage qui en ressort, plutôt souple, ce duo joue la transparence, ne laissant que peu percevoir les changements entre modes électrique et thermique tout en dispensant des reprises valeureuses en cas de nécessité lors d’un dépassement. La tenue de route, pour sa part, bénéficie de la nouvelle plateforme N3 du groupe Hyundai-Kia pour proposer un très bon niveau, très neutre et rassurant.


Le confort des assises ne trouve pas d’alliés fidèles dans l’amortissement, légèrement trépidant à faible allure et un peu trop ferme en compression, sans doute mal aidé par les jantes de 19 pouces. Rien de rédhibitoire, ni de trop violent, mais nous aurions aimé un peu mieux. Il en va de même pour l’insonorisation, très correcte en ce qui concerne le fait d’atténuer les bruits du moteur, il en est tout autre concernant les bruits d’air et de roulement, sensiblement présents au-delà de 100 km/h.

Conclusion

Avec ce nouveau Tucson, Hyundai affirme son caractère en termes de design et saura trouver sa clientèle quand d’autres fuiront à toutes jambes. Mais au-delà de cet effet waouh, cette itération ne déçoit pas avec un équipement complet, toujours la garantie 5 ans et une tenue de route pour le moins correcte bien qu’imparfaite. Si la motorisation hybride nous a convaincus à l’usage sans surpasser les modèles purement thermiques, la consommation moyenne et mixte relevée lors de notre essai nous laisse sur notre faim avec 7,8 litres aux 100 km. À confirmer ou infirmer sur un essai plus long.

Les performances

Performance : 3 /5
Tenue de route : 3 /5
Habitabilité : 4/5
Consomation : 3/5
Prix : 3 /5
Confort : 3 /5

Verdict : la raison

Verdict : la passion

Les

- Équipement
- Garantie 5 ans
- Style pour certains

Les

- Style pour d'autres
- Amortissement perfectible

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