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Agilauto Partage : une expérience novatrice du Crédit Agricole pour la mobilité rurale

On a beau entendre les pouvoirs publics faire des annonces en vue d'insuffler un élan de décentralisation, il suffit de sortir de Paris et du « parisianisme » quotidien pour se rendre compte que malgré les années, rien n'a changé.

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Les villes et villages de campagnes restent toujours des plus isolés et voient leurs régions désertées par les centres hospitaliers où le manque de personnel médical est éblouissant. Au cœur de ces villes, cela s'étend jusqu'aux agences bancaires ou postales qui disparaissent de façon soudaine et inquiétante.
De plus, les territoires ruraux sont confrontés à de nombreuses difficultés autour du déplacement.

« Nous voulions éviter de devenir un refuge fantôme ou une cité dortoir », résume le maire de Fayence, Bernard Henry, devant la presse et les élus locaux venus assister à l'inauguration d'une entreprise pour le moins singulière qui se lance aujourd'hui dans sa commune.

En partenariat avec le Crédit Agricole, la communauté de communes de Fayence augure un nouveau concept que les Parisiens appellent à tort du « car sharing ». À la différence ici qu'il s'agit d'un système de partage automobile à vocation rurale.
Et Bernard Henry de poursuivre, « cette offre sera moins chère que les offres de transport et sera surtout un petit pas de plus vers la transition écologique, sur la route vers le processus de décarbonisation de 2030 ».

Ce partenariat n'est pas le fruit du hasard, car le Crédit Agricole est historiquement connu pour être la « banque verte », raconte René Ugo, maire de Seillans, président de la communauté de communes du Pays de Fayence : « Le Crédit Agricole est pionnier depuis les années 1960 en matière de services de proximité offerts aux habitants. »
Il s'agit d'une phase de test pour « mesurer quels sont les besoins entre les véhicules utilitaires et loisirs, puis nous ajusterons au fur et à mesure », précise René Ugo.

Voilà une brillante démonstration pour laquelle le Crédit Agricole a su résoudre le souci de mise à disposition de véhicules dans les zones rurales, et a fortiori, ils sont adéquats pour accéder aux nouvelles zones iniques et restrictives que sont les ZFE-m.
Un service de location facilitée, inspiré des modèles existants de partage auto pour être au plus près des habitants… Voilà une initiative novatrice qui devrait inspirer le gouvernement à passer à l'action en matière de service de proximité.

Ainsi, 14 voitures issues des marques Stellantis vont être mises à disposition des habitants pour préserver l'attractivité du coin, mais surtout faciliter la vie des Fayençois et des touristes dans leur quotidien.
Sept DS 3 Crossback, 5 Peugeot e-Traveller, 2 e-Expert dont un équipé pour personnes à mobilité réduite.
Ces voitures sont toutes électriques en vue de pouvoir préparer les citoyens à l'arrivée des Zones à Faibles Émissions mobilité (ZFE-m) et anticiper de façon douce « le passage à des énergies renouvelables et décarbonées ».

Le Crédit Agricole Provence Côte d'Azur a décidé de s'engager sur le terrain de l'environnement. Observant depuis longtemps l'évolution des usages de l'automobile, José Santucci, directeur du Crédit Agricole Provence Côte d'Azur, dresse ce constat : il est temps de « passer de la propriété à l'usage ». Le rôle du Crédit Agricole est de « réinventer notre économie, cela constitue un risque, mais on propose des solutions pour s'engager dans la durabilité. C'est pour cela qu'on a décidé que ces véhicules seraient financés sur la base des livrets d'épargnes », détaille-t-il.

Cette solution s'appelle Agilauto Partage et s'inscrit dans leur stratégie globale ayant pour « objectif d'être le leader de la mobilité verte en Europe », affirme Stéphane Priami, directeur général à la consommation du groupe Crédit Agricole, qui ambitionne de porter cette initiative aux autres 150 communautés de communes jusqu'à l'échelon continental.

L'offre est des plus alléchantes. Tout d'abord parce qu'elle se veut non excluante vis-à-vis des jeunes permis. Ainsi, il ne sera plus requis d'attendre 3 ans d'ancienneté pour louer.
Pas d'assurance à payer, les véhicules sont déjà assurés par Pacifica.

Tout se fait à partir d'une application mobile. Après inscription, la voiture s'ouvre grâce au smartphone. Les tarifs sont dégressifs : 12 € de l'heure, 35 € la demi-journée et 49 € la journée. Et l'opération séduction ne s'arrête pas ici, car le parking à Nice dans les parkings Indigo ainsi que la recharge sont offerts.

Seules contraintes, impossibilité de louer entre 23 heures et 5 heures du matin pour limiter les risques de conduite sous alcoolémie.
Cette solution d'autopartage est ouverte aux particuliers comme aux entreprises, institutions et associations locales.

Conclusion:

Preuve de son succès, à peine l'opération a-t-elle été lancée que « le minibus Peugeot e-Traveller est déjà booké jusqu'à la fin de l'année ! », nous confie Vincent Carré, le président d'Agilauto Partage. Ceci a naturellement conduit à en mettre un deuxième, et même un troisième à disposition, ajoute celui-ci, qui se réjouit déjà de l'ampleur que va prendre ce nouveau service de proximité au fil des mois.


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