Essai PEUGEOT PM-03 : Le retour inattendu… et pas sans douleurs !

UN DESIGN MODERNE, MAIS UNE ERGONOMIE DISCUTABLE

Dès le premier regard, la PM-03 affiche une sobriété élégante. Ses lignes modernes et ses phares à LED apportent une touche contemporaine, mais l’ensemble reste relativement classique, presque timide face à certains de ses concurrents plus audacieux. Cette simplicité plaira aux amateurs de discrétion, mais pourrait décevoir ceux qui recherchent un style plus affirmé.

Côté position de conduite, plusieurs points m’ont rapidement interpellé. Les repose-pieds, positionnés trop haut et en arrière, imposent une posture plongeante vers le guidon droit, créant une sensation d’inconfort dès les premiers kilomètres. Sur de longs trajets, cette ergonomie devient franchement fatigante, surtout avec une selle assez rigide et étroite pour la prise d’un passager. Pour un roadster destiné à un large public, ce choix ergonomique semble mal adapté à la polyvalence promise.

UNE MOTORISATION CONÇUE POUR L’ACCESSIBILITÉ

Au cœur de la PM-03 se trouve un monocylindre de 292,4 cm³ développant 29,2 chevaux. Une puissance modeste, mais suffisante pour un usage polyvalent. En ville, la moto offre une maniabilité correcte, permettant de se faufiler facilement dans la circulation. Toutefois, sur route départementale, le ressenti est bien différent : le retour d’information depuis le guidon est flou, presque absent, rendant la lecture de la route compliquée. Dans les virages, ce manque de précision inspire peu confiance, surtout lorsque le rythme s’accélère.

Côté tenue de route, si la PM-03 reste stable en ligne droite, la suspension peine à absorber les irrégularités du bitume. Les aspérités se ressentent directement au guidon et renforcent cette sensation de déconnexion avec la route. Sur départementale, ces défauts se font d’autant plus sentir, au point de rendre l’expérience parfois stressante.

UNE AUTONOMIE ET UN ÉQUIPEMENT PRATIQUES

Avec un réservoir de 12,5 litres et une consommation annoncée de 3,2 L/100 km, la PM-03 promet une autonomie d’environ 390 kilomètres. De quoi parcourir de longues distances sans craindre de tomber en panne sèche. Côté freinage, le système ABS, combiné à des disques de 280 mm à l’avant et 240 mm à l’arrière, offre une sécurité rassurante, que ce soit en ville ou sur route.

En termes de praticité, la PM-03 ne manque pas d’atouts. Son design compact et son poids contenu (162 kg à sec) facilitent les manœuvres à basse vitesse. Les phares à LED améliorent la visibilité, et l’écran TFT apporte une touche de modernité bienvenue.

UNE EXPÉRIENCE DE CONDUITE MITIGÉE

Si la PM-03 se montre fiable pour un usage quotidien en ville, elle peine à convaincre dès qu’on quitte les zones urbaines. Les sensations sont trop filtrées, le manque de précision du guidon n’invite pas à la confiance, et l’ergonomie maladroite gâche ce qui pourrait être une conduite agréable. Pour les titulaires du permis A2, elle représente une option accessible et abordable, mais pas nécessairement engageante.Une légère rosée tapisse les routes alors que le soleil commence à illuminer l’horizon. Ce matin-là, je prends le guidon de la Peugeot PM-03, un roadster qui marque le retour de la marque indienne dans l’univers des motos. Avec son moteur de 292 cm³ et son style moderne, la PM-03 promet une expérience équilibrée entre agilité urbaine et dynamisme sur route. Mais tient-elle vraiment ses promesses ?