Renault The Carwalk : Renault ouvre un garage Fisher Price grandeur nature !

Il y a des rendez-vous que l’on attend des mois à l’avance et que l’on finit par manquer pour une raison simple : la vraie vie. Ce soir-là, la crème des journalistes automobiles se pressait sur les Champs-Élysées pour assister au retour en fanfare de Renault au 53 de l’avenue. De mon côté, j’étais coincé dans mon salon, un stégosaure à la main, pas pour jouer mais pour négocier la paix avec mon fils, ce “petit monstre” qui exigeait son rituel du soir. La maman, elle, avait filé refaire le monde avec une amie. Pas grave. Le lendemain, j’ai pris ma revanche : direction le nouveau défilé Renault The Carwalk.

Et là, tout est revenu. Mon enfance. Mon garage Fisher Price, celui avec la rampe en spirale où les voitures descendaient sans fin, dans un bruit de plastique qui résonnait comme une mélodie mécanique. Sauf qu’ici, la rampe n’est pas en plastique, mais en staff moulé à la main. Elle ne mesure pas trente centimètres, mais 170 mètres de long, et elle ne débouche pas sur un tapis du salon mais sur 2 260 m² d’espace vitré, en plein cœur de la plus célèbre avenue du monde : "Les Champs"
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Un ruban routier en guise de podium

Franklin Azzi, l’architecte en chef, a décidé que l’automobile méritait son propre podium, un catwalk version quatre roues. La rampe s’élève, large, fluide, avec une inclinaison de moins de 4 % pour que même les visiteurs les moins sportifs puissent grimper sans suer. Un ruban sans fin, suspendu comme un morceau de route domestiqué, qui serpente autour de l’agora centrale. C’est l’ADN du lieu : une allégorie de la route, mais dressée au beau milieu d’un temple parisien.

À l’extérieur, une façade de 185 m² de verre ouvre l’espace sur les Champs-Élysées, comme une vitrine transparente qui refuse les barrières. À l’intérieur, tout est pensé pour inviter à la déambulation : boutique The Originals Store, café-terrasse, zone VIP baptisée “Place des Libertés”. Bref, un showroom qui refuse de se contenter d’aligner des bagnoles sur un carrelage brillant.

Renault, vieux locataire du 53

Ce retour n’est pas une installation opportuniste. Renault habite au 53 Champs-Élysées depuis 1910, quand Louis Renault ouvrait ici le premier magasin-exposition automobile. Puis vinrent le Pub Renault des années 60, avec ses banquettes en skaï où se refaisait le monde au rythme du pastis, et l’Atelier Renault des années 2000, version lounge et concepts cars sous cloche. Trois générations de lieux, trois façons de marquer l’avenue.

Avec The Carwalk, la marque ajoute un nouvel épisode. Ni café rétro, ni musée figé, mais un hub culturel où la voiture se mêle à la littérature, à la musique et au cinéma. On est loin de la concession où un vendeur tente de refourguer un contrat d’entretien. Ici, on vous invite à flâner, à lever la tête, à regarder deux immenses losanges en acier suspendus qui, chaque heure, se déplacent pour fusionner dans une chorégraphie mécanique. Un rappel que Renault joue avec son propre logo comme avec un origami géant.

Une maison qui se transforme

Il y a le bois, omniprésent. Des parois en chêne qui reprennent le motif du losange comme une signature gravée dans la matière. Il y a le staff, moulé sur place, qui soutient cette rampe monumentale. Et il y a ces finitions qui rappellent que Renault a tenu à habiller son terrain de jeu comme une galerie d’art contemporain : lave émaillée, cuir noir, métal thermolaqué. Pas de tape-à-l’œil, mais une écriture cohérente, presque austère, où chaque détail semble avoir été pesé. En clair : ce n’est pas Versailles, c’est Renault...

Le Carwalk n’est pas une coquille figée. L’espace est pensé pour bouger, respirer, se transformer au fil du calendrier. Expositions, concerts, ateliers, projections… L’agora peut devenir salle de cinéma le vendredi, piste de danse le jeudi soir, ou bibliothèque improvisée le dimanche avec des lectures organisées en partenariat avec Gallimard. On parle aussi de DJ sets, de disquaires indépendants et de cinéma Dulac. Bref, un showroom qui joue les salles des fêtes.

Et puis il y a la terrasse, en prise directe avec les nouvelles normes piétonnes et cyclables de l’avenue. De quoi permettre au touriste japonais comme au parisien pressé de s’arrêter, prendre un café et se dire que, finalement, Renault sait encore surprendre sans vendre une seule Twingo ... pour le moment ;-)

La star du soir : une R4 qui revient de loin

Pour l’ouverture, pas question de sortir une Megane E-Tech déjà vue mille fois. Renault a choisi une icône : la Renault 4 E-Tech Electric. La réincarnation électrique de la petite 4L de 1961. Dans ce contexte, elle ne sert pas seulement de produit marketing, mais de passerelle entre deux mondes. Elle incarne le patrimoine d’un côté, la projection vers l’électrique de l’autre.

Exposée dans le pop-up store MAISON4, elle est l’équivalent automobile d’une pièce de collection revisitée. Les plus jeunes y voient une nouveauté, les plus anciens un souvenir. Renault sait flatter la mémoire collective, et c’est peut-être ce qui donne à ce lieu sa vraie légitimité.

Un programme taillé pour la curiosité

Jeudi : DJ set. Vendredi : projection. Dimanche : lecture publique. On se croirait au planning d’un festival permanent, sauf que c’est au 53 Champs-Élysées et que l’entrée n’exige pas de pass trois jours. L’idée est simple : faire bouillonner ce lieu au quotidien, l’ancrer dans la culture de la capitale.

Et pour donner encore plus de relief, un documentaire en quatre épisodes débarquera sur Canal+ à partir du 7 octobre 2025. Il racontera à la fois l’histoire de l’avenue et celle de Renault, l’un des rares constructeurs à avoir tenu la distance depuis plus d’un siècle sur cet emplacement.

Conclusion:

Retour à la maison

En quittant les Champs, une idée m’est venue : mon fils aurait adoré ce “garage géant”. Lui, ses petites voitures et ses rampes en plastique auraient trouvé ici un terrain de jeu grandeur nature. Finalement, Renault a créé un lieu qui marche autant pour les passionnés de patrimoine que pour les curieux de passage. Un endroit où la voiture sort de son cadre utilitaire pour devenir prétexte à culture, à partage et à souvenirs.

Alors oui, j’ai raté la soirée d’inauguration, mais j’ai gagné une histoire à raconter. Et une certitude : même sur les Champs-Élysées, entre vitrines de luxe et boutiques de souvenirs, il reste de la place pour un constructeur qui ose transformer un showroom en terrain de jeu collectif.


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