Essai Smart #1 Pro : Elle n’a plus rien d’une smart ! Et c’est t’en mieux … ?

Smart #1 : Du gabarit au muscle

En laissant derrière elle le concept de la micro-citadine, Smart a vu grand avec la #1, et ça se voit. Longue de 4,27 m, large de 1,82 m et haute de 1,64 m, cette Smart arbore des dimensions beaucoup plus imposantes que celles auxquelles on était habitué. Le design est à la fois sportif et dynamique, avec un toit noir contrastant sur la carrosserie blanche qui souligne ses lignes athlétiques. La signature lumineuse avant et arrière ajoute une touche moderne et affirmée, tandis que les jantes décalées et les petits détails bien cachés font sourire. On n’est pas dans l’exubérance, mais dans une élégance assumée.

À première vue, la Smart #1 pourrait presque faire oublier ses origines, tant elle ressemble à ses cousins du groupe Geely, notamment le Volvo EX30 et le Zeekr X. Pourtant, malgré sa taille plus imposante, elle conserve cette petite dose de fun, propre à la marque, tout en s’affichant comme une candidate sérieuse dans la catégorie des SUV compacts.

Smart #1 : Du confort avec un twist technologique

L’intérieur de ma Smart #1 Pro est à la fois ludique et élégant, à l’image d’un bodybuilder qui sait doser puissance et finesse. La planche de bord est arrondie et épurée, surplombée par un écran central de 12,8 pouces qui en impose autant par sa taille que par sa réactivité. Ce système d'infodivertissement est agréable à utiliser, malgré quelques petites frustrations : les commandes de climatisation disparaissent dès qu’on active Apple CarPlay ou Android Auto(heureusement sans fil), et certains boutons sont un peu petits à manipuler.

L’habitacle offre de nombreux rangements bien pensés, malgré une console centrale surélevée qui pourrait déplaire à certains. Les finitions sont globalement réussies, même si quelques plastiques durs sur les flancs de la console centrale rappellent que cette Smart ne joue pas encore dans la cour des vrais premium comme Audi ou BMW. On apprécie tout de même l’équipement digital avec un second écran de 9,2 pouces devant le conducteur, ainsi qu’un affichage tête haute de 10 pouces pour une expérience de conduite complète.

Smart #1 : Des muscles bien entraînés

Avec son moteur arrière de 272 ch et un couple de 343 Nm, la Smart #1 Pro prouve qu’elle a bien fait ses gammes à la salle de sport. Le 0 à 100 km/h est abattu en 6,7 secondes, un chrono respectable pour un véhicule de cette taille et de ce poids (1,8 tonne). Sa vitesse maximale de 180 km/h ne la place pas dans la catégorie des sprinteuses, mais elle fait plus que bien le travail pour un SUV de ville.

Ce moteur est couplé à une batterie de 49 kWh, qui permet à la #1 Pro de proposer une autonomie correcte de 250 km, en usage mixte, même si cette valeur peut fluctuer en fonction des conditions climatiques et du style de conduite. Certes, on est loin des 310 km promis par le WLTP, mais pour un usage citadin et péri-urbain, c’est largement suffisant.

La recharge, quant à elle, est rapide grâce à une puissance de charge maximale de 130 kW, permettant de passer de 10 % à 80 % en environ 30 minutes sur une borne rapide, ou environs de 6 heures via un chargeur embarqué de 7.4 kW.

Smart #1 : Comportement sur route : stable et bien ancré

Sur la route, la Smart #1 Pro fait preuve d’un comportement équilibré. Sa direction est précise, et ses freins, bien mordants, assurent un bon contrôle, même dans les virages pris avec un peu d’enthousiasme. Malgré ses 1,8 tonnes, le SUV conserve une certaine agilité, même si son poids se fait parfois ressentir lors de changements rapides de direction.

En conduite dynamique, elle n’a rien d’extraordinaire, mais se montre convaincante. L’équilibre entre suspension et insonorisation est bon, bien que la suspension puisse paraître légèrement ferme sur routes dégradées. L’habitacle reste toutefois bien isolé des bruits extérieurs, offrant un confort acoustique appréciable, renforcé par un freinage régénératif ajustable, bien qu’il ne soit pas aussi intuitif qu’on pourrait le souhaiter. Ce système demande un léger temps d'adaptation, car le freinage ne se déclenche pas immédiatement lorsque vous levez le pied.