Essai Ford Puma mHEV E85 : 30 euros les 700 km !

Rapidement après avoir lancé la motorisation Flexifuel sur son SUV vedette, Puma, Ford le met à jour afin de lui faire bénéficier de la micro-hybridation. Un plus pour l’agrément ?

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Après une vague d’essais électriques, dont ceux des Renault Zoe et Honda e, cela fait du bien de revenir à des formats qui permettent de ne pas avoir à se soucier de quand et comment recharger sa monture.

Puma E85 : gamme Flexifuel
Début 2019, Ford lance le Kuga compatible au superéthanol E85. À l’automne 2021, la révolution est définitivement lancée par Ford, qui propose pas moins de 6 modèles compatibles ! La gamme E85 est notamment constituée de la Fiesta (1,0 l 95 chevaux), de notre Puma, de la Focus mHEV, du Kuga HEV de 190 chevaux (prochainement à l’essai), ou bien encore du Transit Connect.

Carburant fabriqué en France à partir d’une énergie verte et renouvelable, l’E85 bénéficie d’une politique incitative. On pense notamment à la part régionale de la carte grise gratuite dans 10 régions et à la TVA récupérable à 80 % pour les sociétés (et même 100 % pour les utilitaires). Mais l’argument qui intéressera le client particulier est l’absence de malus pour les véhicules Ford compatibles grâce à un abattement de 40 % des rejets de CO2.

Puma E85 : préparation mécanique
Contrairement à un boîtier monté après l’achat, il s’agit dans le cas présent d’une véritable préparation moteur. Ce point est particulièrement important, d’autant plus qu’on sait que les mécaniques à injection directe actuelles n’apprécient que moyennement la pose d’un boîtier. En optant pour cette solution intégrée par le constructeur, le client s’achète par la même occasion une tranquillité d’esprit.

Qui plus est, avec des prix à partir de 26 500 € en Titanium, les tarifs sont compétitifs. Notre modèle était en finition Titanium X, richement dotée.

Puma E85 : un succès fou !
Le succès est tel que les prises de commande de certains modèles Ford Flexifuel sont fermées pour cette année. En cause : l’incapacité pour l’usine à produire davantage de cette motorisation, dont le succès insolent en France étonne encore hors de nos frontières. Pourtant, avec un prix à la pompe défiant toute concurrence, amortissant largement la surconsommation estimée à 20 %, c’est plutôt qu’aucun constructeur local n’ait emboîté le pas à Ford qui nous étonne…

Restons focalisés sur Ford pour qui le Puma, en France, est passé devant la Fiesta pour le titre de modèle le plus vendu.

Puma E85 : cela reste un Puma
Hormis le logo Flexifuel à l’arrière et le prix du plein, il n’y a rien qui ressemble plus à un Puma qu’un Puma E85. Pour les bons côtés (design qui plaît, habitabilité intérieure, MegaBox offrant un espace de stockage jusqu’à 80 litres sous le plancher du coffre, ou encore comportement routier sérieux et ludique), mais aussi les moins bons, comme la position de conduite héritée du partage de plateforme avec la Fiesta, ou encore l’ensemble moteur/boîte manuelle décevant. L’ajout de la micro-hybridation ne compense la sensation de petite cylindrée causée par le 3 cylindres de 1 litre de 125 chevaux qu’en mode Sport, les autres modes privilégiant la consommation de carburant. Quant à la transmission manuelle, son maniement est perfectible.

Pour conserver un semblant de confort, mieux vaut éviter la finition ST-Line, raffermie. Le moteur étant déjà sous-dimensionné par rapport au châssis, il n’y a aucun intérêt à s’attaquer aux trains roulants, à moins de détester les occupants de la banquette arrière.

La consommation moyenne relevée à 7,5 l/100 km atteste que la surconsommation en superéthanol est raisonnable…

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