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Essai Dacia Spring 65 : faut-il être Extreme-ment … pour l’acheter ?

La Spring est étrangement une réussite commerciale pour la marque franco-roumaine. En effet, Dacia peut se targuer d’être l’un des plus gros vendeurs de voitures électriques en France avec pas loin de 45 000 Spring sur nos routes. Pourtant, il faut vraiment être de bonne composition pour lui trouver des qualités à cette Spring. Autonomie trop faible, puissance de recharge ridicule, sécurité bâclée, comportement dynamique amorphe et look bas de gamme.
Pour redorer son blason, Dacia revoit la copie de sa star zéro émission en lançant une version « haut de gamme » : la Dacia Spring 65 Extreme. Est-ce assez pour transformer cette Spring en un modèle digne de la marque roumaine ? Rien n’est moins sûr… Alors, venez avec nous pour sa découverte exclusive sur les routes viennoises.

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C’est quoi une Dacia Spring 65 Extreme ?

C’est avant toute chose une Spring. C’est donc une petite voiture, étriquée par son style et légèrement surélevée à la façon d’un SUV. Cette version, qui devient le haut de gamme, est directement proposée avec la nouvelle face avant qui intègre le nouveau logo de Dacia sur la calandre avant. La finition Extreme se pare d’une toute nouvelle teinte Bleu Ardoise ainsi que d’un ensemble d’attributs design exclusifs. Les plus visibles sont sans conteste des éléments peints en Brun Cuivré sur les rails de toit, les coques de rétroviseur, les centres de roue, le logo Dacia de la porte de coffre et sous les blocs optiques. Pour attirer l’œil, l’Extreme se pare d’autocollants avec motif topographique sur les portes avant, qui est un clin d’œil au snorkel de son grand frère Duster. En partie basse, il convient de noter les protections de bas de porte avec motif topographique.

L’habitacle gagne également son lot de nouveautés : des seuils de porte avant avec motif topographique ; des tapis de sol en caoutchouc à l’avant avec motif ; des éléments Brun Cuivré sur les panneaux de porte avant, le contour des aérateurs et le contour du bloc de navigation. Les surpiqûres Brun Cuivré et l’embossage de l’emblème Dacia Link sur les sièges avant rajoutent du peps au cockpit.

L’autre nouveauté, et sans nul doute la plus importante, est que cette finition Extreme de Spring s’accompagne du lancement commercial d’un tout nouveau moteur électrique développant la phénoménale puissance de 65 bourricots. Cette nouvelle motorisation, associée à un nouveau réducteur spécifique (démultipliant le couple transmis aux roues), apporte plus d’accélération et de reprise sur une plage d’utilisation étendue. Comme les ingénieurs n’ont pas changé la batterie, cette Spring 65 Extreme perd une poignée de kilomètres pour se contenter de 220 km d’autonomie en cycle WLTP mixte.

N’ayant peur de rien, cette surpuissante voiture électrique est vendue au tarif de 22 690 € à son lancement.


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À conduire, ça donne quoi cette Dacia Spring 65 Extreme ?

Pour le lancement à la presse européenne, Dacia a mis à notre disposition les premières Spring Electric 65 sur les routes de la capitale autrichienne. Et c’est vrai qu’au milieu de cette jungle urbaine, elle n’est pas aussi « à l’ouest » que la Spring 45. Les 20 canassons supplémentaires lui offrent une vivacité suffisante pour tenir tête aux gros cubes devant chaque feu tricolore. La friponne répond avec vivacité à chaque pression de la pédale de droite. On saute même de rond-point en rond-point et de stop en stop avec une certaine aisance, et même quelques dérapages… qui ne plairont pas à tout le monde.
Dans les méandres de la ville, vous ne manquerez pas d’énergie. Ce qui n’est pas du tout le cas lorsque la route se libère des contraintes de limitation de vitesse.
Passé les 110 km/h, la direction devient floue. Sa hauteur de caisse et sa petite largeur d’épaules ne lui offrent pas assez de stabilité sur route rapide. D’ailleurs, les ingénieurs ont limité sa vitesse maximale à 125 km/h. Mais franchement, à partir de 110, il faut avoir une case en moins pour continuer, surtout qu’à cette vitesse, la Spring 65, qui est du genre économe en électrons, devient gourmande.
La consommation moyenne en milieu urbain se contente de 11,4 kWh pour 100 km, alors que sur voie rapide, elle en demande 50 % de plus. Ce qui donne accès à une autonomie d’environ 230 km en ville et à peine plus d’une centaine sur nationale.


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Qui dit voiture électrique dit recharge

Ici, pas de surprise : Dacia ne change rien.
La Spring 65 se contente donc d’un chargeur embarqué en courant alternatif monophasé de 6,6 kWh. Cette Dacia Spring 65 fait donc son plein d’électrons sur une wallbox en 4 heures. Pour ceux qui trouveraient cela trop lent, il y a toujours la possibilité d’une recharge en courant continu. Mais il faudra s’acquitter d’une option supplémentaire coûtant 600 €, et ouvrant ainsi la porte à la recharge en courant continu d’une puissance de 30 kW. Pour information, sachez que c’est ce que font apparemment la moitié des clients de Spring, même si seulement 1 % d’entre eux utilisent cette option par la suite.



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Conclusion:

Faut-il être Extreme-ment écolo pour l’acheter ?
Eh bien… pas forcément…

La Spring 65 Extreme est une sorte de Kinder Surprise.
On l’achète pour le jouet qui se cache à l’intérieur, et non pour le chocolat qui l’enrobe. Le problème est que si cette version de la Spring est largement plus agréable à conduire, et même capable de sortir des métropoles – du moins, si l’on doit faire une centaine de kilomètres maximum –, il reste néanmoins quelques points à améliorer pour vraiment gagner en polyvalence.

Malgré la finition Extreme, la qualité du mobilier intérieur reste médiocre. Les aides électroniques à la conduite semblent provenir des années 90, tandis que les pneus chinois sont comme allergiques au macadam. En outre, la Dacia Spring pêche toujours sur le plan pratique avec une habilité chiche et un coffre riquiqui de 290 l, dont une partie grevée par les câbles.
Et nous ne parlons même pas du prix, car à 22 690 € (hors bonus), Dacia propose largement mieux dans son catalogue… mais elles ne sont pas 100 % électriques.


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En bref, cette nouvelle version de la petite Dacia 100 % électrique peaufine ses atouts avec un coût à l’usage Extreme-ment bas. Environ 2,20 € pour 100 km en la rechargeant chez soi. Grâce au bonus de 5 000 €, elle s’échange en concession pour moins de 18 000 €. Elle sera donc une voiture d’appoint familiale pour les petits trajets du quotidien économique. Ne comptez juste pas partir avec elle en week-end ou en vacances.


Performance


Performance
2 / 5
Tenue de route
2 / 5
Habitabilité
2 / 5
Consomation
5 / 5
Prix
2 / 5
Confort
3 / 5

Verdict : la raison

Verdict : la passion

  • + Le gain en polyvalence
  • + Les consommations riquiqui
  • - Autonomie
  • - Recharge rapide très lente
  • - Le prix n'est pas si Dacia que ça

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