Nouvelle Volvo EX60 : cap sur Stockholm, cap sur le courant

Un rendez-vous, une promesse, un segment stratégique

Volvo donne le ton : l’EX60 sera le premier SUV 100 % électrique de la marque dans le cœur de gamme. Pas un concept posé sur un stand, pas un dérivé opportuniste : un modèle conçu dès l’origine sur la toute dernière plateforme technologique maison. Le constructeur l’annonce avec un flegme scandinave : une autonomie supérieure à tous les modèles Volvo lancés jusqu’ici. Pas de chiffres, pas de fanfare — juste une ligne directrice qui pose le cadre. Dans un marché où chaque kilomètre compte, la promesse est simple à comprendre et facile à mesurer le jour J.

Volvo ajoute que l’expérience utilisateur sera « révolutionnaire ». On met des guillemets, parce que c’est la marque qui parle. Nous, on lit entre les lignes : interface repensée, logique de commandes recentrée, architecture électronique prête à avaler les mises à jour comme un hareng une nuit de Midsommar. L’idée n’est pas de courir après la dernière application à la mode, mais de rendre l’auto lisible au quotidien, sans besoin d’un diplôme en ingénierie logicielle.

Stockholm en hiver, Torslanda au printemps

Le décor est posé : présentation en direct depuis Stockholm. Ce qui, déjà, dit quelque chose de l’EX60 : ancré dans l’ADN de la marque, pas parachuté à l’autre bout du monde pour capter des fuseaux horaires faciles. Et derrière la scène, la production : Torslanda, à Göteborg, premier semestre 2026. Bref, le court trajet entre la planche à dessin, la scène de Stockholm et les lignes suédoises. On connaît l’adresse, on connaît la méthode.

Ce calendrier a une vertu : il évite l’écueil des promesses lointaines. On passe du « à suivre » au « à livrer », et l’on pourra juger sur pièces sans se perdre dans un brouillard de rumeurs.

EX60 : la pièce maîtresse qui manquait

Dans la gamme, l’EX60 s’annonce comme une pierre d’angle. Au-dessus, des vaisseaux amiraux qui montrent la voie. En dessous, des modèles compactes qui prennent d’assaut la ville. Au milieu, il manquait l’équilibriste : assez logeable pour la famille qui voyage, assez compact pour se glisser au parking de la galerie marchande un samedi après-midi, assez efficient pour avaler les kilomètres sans laisser l’aiguille (pardon, la jauge) s’évaporer trop vite. C’est ce rôle que l’EX60 vient endosser.

Le segment est premium, mais pas surjoué. La XC60 y a installé un fauteuil ; l’EX60 arrive pour brancher la prise et prolonger l’histoire sur courant continu. Même gabarit mental, autre énergie.

Plateforme neuve, logique claire

On ne fera pas ici l’inventaire des vis et des octets, faute de fiches techniques détaillées. Ce que l’on sait, en revanche, suffit à cadrer le portrait : plateforme 100 % électrique, pensée pour l’autonomie et la gestion thermique, avec électronique centrale qui pilote l’ensemble sans additionner des couches comme un millefeuille hésitant. Dit autrement : moins de compromis, plus de cohérence. Le genre d’architecture qui évite les dialogues kafkaïens entre modules quand on demande simplement à la voiture de chauffer l’habitacle sans siphonner la batterie.

Et puisqu’on parle de batterie : pas de capacité officielle pour l’instant. Volvo annonce « plus » que ce qu’on a déjà vu chez elle. C’est sobre, mais c’est mesurable. Le 21 janvier, chacun sortira sa calculette – certains pour projeter des week-ends, d’autres pour tailler des colonnes Excel.

Un direct qui dit quelque chose

Retransmission en direct : on pourra suivre la présentation depuis un canapé parisien ou un café de Lyon, sans ticket d’avion, sans badge presse. C’est un détail, mais il compte : l’événement se pense accessible, pas réservé à une poignée d’initiés. Dans un monde où l’on commande sa boulangerie depuis un smartphone, voir et comprendre un nouveau modèle depuis la maison est devenu un minimum syndical. Volvo aligne sa méthode sur cette évidence.

Ce que l’on sait déjà (et ce que l’on ne sait pas)

Ce qui est acté :

• Date : 21 janvier 2026, en direct de Stockholm.

• Nom : Volvo EX60 (et non XC60).

• Énergie : 100 % électrique, sur nouvelle plateforme.

• Positionnement : SUV premium de taille intermédiaire, colonne vertébrale de la gamme.

• Autonomie : supérieure à toutes les Volvo actuelles (chiffre à venir).

• Production : Torslanda (Göteborg), 1er semestre 2026.

Ce qui reste à découvrir :

• Capacité de batterie, puissances, versions (propulsion, 4x4 ?), vitesses de charge.

• Interface et services connectés derrière la promesse d’une expérience « révolutionnaire ».

• Tarifs et calendrier de commercialisation selon les marchés.

Autrement dit : l’essentiel du squelette est visible, la chair arrive en janvier.

Une histoire de chiffres… et de regards

Dans l’automobile, tout finit par des chiffres. Longueur, empattement, kWh, kW, minutes pour passer de 10 à 80 %. On les attendra, on les comparera, on les mettra dans des tableaux qui feront frémir les cellules d’un tableur. Mais l’EX60joue une autre carte avant les décimales : la place. La place qu’il occupe dans la gamme. La place qu’il vise dans les foyers. La place qu’il prend dans la transition de la marque, ni timide, ni bravache, juste méthodique.

C’est peut-être ça, le sous-texte le plus intéressant : ne pas remplacer une icône à la serpe, mais glisser une pièce neuvedans un mécanisme qui tourne déjà. La XC60 ne disparaît pas d’un claquement de doigts ; l’EX60 arrive pour éclairer le chemin électrique au cœur de l’offre.