Renault Trafic E-Tech : il y a de la technologie Porsche dedans !

L'architecture 800V : une claque technique

Renault n'y est pas allé avec le dos de la fiche technique. Tandis que les concurrents peinent encore à avaler 100 kW en crête sur les meilleures bornes, le nouveau Trafic E-Tech se présente, lui, capable d'encaisser jusqu'à 240 kW. À titre de comparaison, c'est plus du double que ce que peuvent absorber nombre de SUV électriques récents, et bien au-delà de ce que tout utilitaire avait jamais osé.

Concrètement, cela signifie que le Trafic peut faire le plein électrique en un temps digne d'un espresso express : moins de 30 minutes pour passer de 10 à 80 %. Sur le papier, une pause clope et un café suffisent pour reprendre la route. Une révolution silencieuse, là où les arrêts recharge pouvaient ressembler à des retraites spirituelles sous cafetière tiède.

Un utilitaire à cerveau électronique

Mais Renault ne s'est pas arrêté à faire passer le jus plus vite. Avec l'appui de sa filiale technologique Ampere, le Trafic E-Tech est aussi un véhicule dit "Software Defined". Entendez par là que la machine ne se contente plus de rouler : elle réfléchit, anticipe, optimise.

Un cerveau numérique à bord analyse en temps réel la tournée du conducteur, les arrêts, les besoins de recharge, les écarts de trafic. Il propose des ajustements, calcule les économies d'énergie possibles, optimise les itinéraires en fonction des bornes disponibles, voire, pour les professionnels organisés, synchronise les livraisons avec les rendez-vous clients. Terminé le temps où le chauffeur était un simple équipier du hasard électrique.

Une stratégie presque diabolique

Le choix de déployer le 800V d'abord sur un utilitaire plutôt que sur une berline huppée pourrait passer pour un paradoxe. Il est, en fait, d'une logique aussi implacable que la gravité : pour les professionnels, la perte de temps est l'équivalent économique d'une fuite d'huile continue. Le nerf de la guerre, ce n'est pas le 0 à 100 km/h, mais le 10 à 80 %.

En rendant le temps de recharge presque anecdotique, Renault ne se contente pas de proposer un utilitaire électrique ; il offre une arme à la rentabilité massive, sans sacrifier l'autonomie ou la flexibilité. En quelques chiffres : autonomie annoncée jusqu'à 450 km WLTP, batterie refroidie liquide pour encaisser les fortes charges sans broncher, et une efficacité énergétique digne des meilleurs standards du marché.

Dimensions et usage : l'art de livrer

Si l'on posait la question au bitume, il vous répondrait que le Trafic E-Tech s'y faufile comme un poisson dans une rivière trop étroite. Avec ses volumes modulables jusqu'à 15 m³, sa capacité à se transformer en ambulance, fourgon frigorifique ou bureau roulant, il promet de ne jamais rester à quai.

Le rayon de braquage ? 10,3 m. C'est-à-dire la capacité de tourner plus court qu'une Clio, pour un véhicule censé avaler des palettes européennes. Les parkings de centre-ville, habituellement aussi accueillants qu'un champ de mines, n'en reviennent toujours pas.

Un cockpit de stratège

À l'intérieur, pas de flonflons inutiles ni délire de startup californienne. On est dans du solide, du fonctionnel, mais avec une vraie couche d'intelligence embarquée. Le système multimédia OpenR Link, combiné au cerveau SDV d'Ampere, déploie une interface capable de se plier aux besoins de chaque entreprise.

Besoin d'afficher votre système interne de gestion de tournées ? Un module dédié est prévu. Envie de customiser l’affichage pour votre société de livraison ? C'est possible aussi. Et avec les mises à jour OTA (Over-The-Air), le Trafic s’améliore à mesure que son propriétaire travaille.