Un passé lourd à porter, une batterie pour avancer
La première Goelette de 1947 était un colosse simple : moteur à essence 2.4L, propulsion, une vitesse de pointe à 90 km/h pour les jours de grande forme, et une carrière étalée sur près de deux décennies. C'était un outil, pas un accessoire de style. Et aujourd'hui ?
La nouvelle Goelette E-Tech reprend l'esprit. Elle ne cherche pas à frimer sur Instagram ou à jouer les durs sur les parkings de centres commerciaux. Non, elle est conçue pour trimer, mais cette fois, à l'époque de la connectivité et des zones à faibles émissions.
Sous sa tôle moderne et ses phares qui clignent du LED, on trouve une architecture 100 % électrique sur base de plateforme skateboard EV native. C’est-à-dire que tout, du plancher au logiciel, a été pensé pour l'électrique. Pas de compromis, pas d'adaptation bancale.
Technique : de la résistance à l'efficacité
La Goelette E-Tech propose un volume utile d'environ 9,2 m³, de quoi transporter tout ce que le travail demande, du frigo à l'échafaudage mobile, sans oublier les palettes européennes qui font encore le bonheur des logisticiens.
Mais le véritable coup de boutoir technique se cache dans sa capacité de recharge. Contrairement à la vieille dame de 47 qui s’avalait des bidons d’essence, celle-ci s’abreuvera en électricité à une cadence de 240 kW en crête grâce à une architecture 800V – une première pour un utilitaire de ce gabarit en Europe.
Dans les faits, c’est simple : à la borne rapide, la Goelette E-Tech charge plus vite qu'un client Amazon n'oublie son mot de passe. De 10 % à 80 % en moins d'une demi-heure, soit une pause sandwich… s'il n'y a pas la queue chez le bougnat.
L’autonomie annoncée grimpe jusqu'à 450 km WLTP, une distance plus que respectable pour des tournées quotidiennes, voire quelques échappées sur la nationale, à condition de garder un œil sur la jauge et l'autre sur les bornes compatibles.
La technologie au service du travail
Sous ses airs de simple fourgon se cache un être bien plus subtil. Grâce à son intelligence embarquée, la Goelette E-Tech n'est pas juste un utilitaire qui roule ; c’est un véhicule qui pense.
Avec le système "Software Defined Vehicle" d'Ampere, la gestion de tournée est optimisée à la volée. Trafic réel, état de charge, temps de pause, bornes libres… tout est pris en compte pour proposer le meilleur itinéraire à chaque instant.
Mieux encore, les mises à jour OTA permettent d'améliorer le véhicule sans jamais lever un tournevis. Nouvelle fonction de conduite, meilleure gestion énergétique, applications métiers… tout peut être installé à distance, sans immobiliser l'outil de travail.
Le design : fonctionnel d'abord
Pas de chrome gratuit ou de pseudo-diffuseur d'air sur la Goelette E-Tech. La forme suit la fonction : un capot court, une cabine optimisée pour la visibilité, des portes larges et une hauteur calibrée pour les parkings souterrains.
Le rayon de braquage, pour un utilitaire de cette taille, affiche un modeste 10,3 m, à peine plus qu'une Clio. De quoi slalomer dans les ruelles et les cours désœuvrées des centres-villes européens sans risquer de repeindre son pare-choc à chaque virage.
Sur la route : tout sauf un mollasson
La motorisation électrique donne à la Goelette un agréable punch à bas régime. Pas de V8 rugissant sous le capot, certes, mais un couple immédiatement disponible qui permet de s’extirper du trafic avec une étonnante vivacité pour un utilitaire de 2 tonnes.
Le comportement routier est sûr, prévisible, et malgré le poids des batteries, la tenue de route reste dans les clous, même avec une charge utile importante. Le silence de fonctionnement transforme les tournées urbaines en balades presque méditatives… jusqu'à ce que le bip-bip du GPS rappelle qu'une livraison urgente attend au coin de la rue.
2022 49628 km Automatique Diesel
2023 23040 km Automatique Diesel